Notre époque est marquée par des transformations sociales profondes et rapides, avec le sentiment tenace qu’il n’y a personne à la barre. Notre société, jadis fondée sur les liens solides et pérennes des communautés organiques, se voit aujourd’hui traversée par des courants de pensée et des dynamiques sociales qui affaiblissent et dénigrent les relations familiales et communautaires.
Pour un individu équilibré et non-dénaturé, la famille est une source de bonheur et de stabilité psychique. Les structures familiales, autrefois considérées comme le fondement de la société, l’unité élémentaire de base qui constitue un peuple, sont aujourd’hui opposées à l’émancipation individuelle par la pensée collectiviste faussement recyclée en individualiste. Le collectivisme a toujours voulu désintégrer les corps intermédiaires pour n’avoir que des atomes dépendants de la société globale, et donc de la tyrannie. La gauche collectiviste a trouvé dans l’émancipation individuelle une façon de toujours dénigrer la famille et les communautés humaines organiques.
Nous sommes confrontés à une réalité où les taux de natalité diminuent, où la parentalité est souvent perçue comme un obstacle à l’épanouissement personnel. Les jeunes générations sont encouragées à se tourner vers des modèles de réussite monocentrés, au détriment de leur histoire familiale. L’oubli des racines et des histoires familiales mène à une perte d’identité collective, affaiblissant encore davantage le tissu social et fait le lit de toutes les identités artificielles et parasites rendues séduisantes par la carence identitaire générale. La dysphorie sociale envahit toutes les couches de la société.
Diffamé comme de l’égocentrisme responsable de tous les maux que la gauche a introduit dans notre société, l’individualisme permet pourtant très naturellement de concilier le désir légitime d’autonomie individuelle avec la nécessité de préserver nos liens familiaux et communautaires.
L’individualisme est en réalité une puissante force d’émancipation face aux pressions sociales extérieures. C’est précisément cette philosophie qui permet à l’individu de se libérer des contraintes imposées par la société, et ainsi, de déterminer son propre destin familial.
Notre esprit croule sous les attentes sociales rigides présentées mielleusement, sous les contraintes et des cascades de résignation présentées comme des choix librement consentis. En dépit de cet écueil pervers, l’individualisme est essentiel.
L’individualisme encourage l’autonomie de pensée. Il incite chaque personne à réfléchir par elle-même, à critiquer les normes établies et à prendre des décisions éclairées. Cette indépendance intellectuelle est essentielle pour déterminer son destin familial. C’est la possibilité de décider de maintenir certaines traditions familiales qu’elle juge significatives, tout en rejetant celles qu’elle considère obsolètes ou contraignantes. Dans un monde où les normes séparatives et anti-enfants sont pratiquement devenues des traditions, c’est essentiel.
L’individualisme permet également de se libérer des pressions sociales et des jugements extérieurs. Dans une société collectiviste, les décisions personnelles sont souvent scrutées et dictées par le groupe. Les choix de vie, qu’ils concernent la carrière, le mariage ou la parentalité, sont strictement soumis à l’approbation collective. L’individualisme, en valorisant l’autonomie et la liberté individuelle, offre un espace de liberté où chacun peut faire des choix sans craindre le jugement ou la réprobation sociale. Cela permet à l’individu de se concentrer sur ce qui compte vraiment pour lui et sa famille, et ainsi de réintroduire des éléments d’un mode de vie traditionnel, en l’adaptant aux contraintes modernes, sans attendre un grand mouvement orchestré ou l’incitation étatique.
ENfin, l’individualisme favorise la résilience personnelle et familiale. Une personne autonome et résiliente est mieux équipée pour surmonter les obstacles, prendre des décisions difficiles et protéger les intérêts de sa famille. Elle peut créer un environnement familial qui reflète ses valeurs et ses priorités, offrant ainsi une stabilité et un soutien authentiques à ses proches. Tout l’avantage réside dans la multiplication des stratégies employées par les individus, pour que ne subsistent que celles qui ont fonctionné et aboutit à de grandes familles solides qui transmettront à leur tour le feu de vivre.
Ainsi, l’individualisme n’est pas synonyme d’isolement ou d’égoïsme, mais une philosophie de libération et d’autodétermination. Il permet à chacun de se libérer des pressions sociales extérieures pour déterminer son propre destin familial. En valorisant l’autonomie de pensée, la résilience et la liberté de choix, l’individualisme offre les outils nécessaires pour construire une vie familiale authentique et épanouissante, en harmonie avec ses valeurs et ses aspirations.
L’individualisme ne s’arrête pas à l’individu isolé. Il englobe aussi l’autodétermination généalogique, c’est-à-dire la capacité de chacun à choisir comment il veut se relier à son histoire familiale, comment il veut transmettre et transformer cet héritage. Embrasser ou réinventer son destin familial devient alors un acte de liberté, une manière de se positionner par rapport aux normes dominantes qui prônent la séparation et l’oubli.
L’individualisme libéral et politique, loin d’être une philosophie monocentrique, est une réponse nécessaire à une société passagèrement corrompue qui menace nos liens les plus fondamentaux. Il permet à chacun non seulement de se réaliser en tant qu’individu, mais aussi de choisir et de façonner son héritage familial. Dans un monde où les liens traditionnels se dissolvent sous le rouleau compresseur des normes dégénérées anti-enfants, cette autodétermination individuelle et généalogique permet de faire acte de résistance et de reconstruction.